Rynek Głowny w Krakowie
Place du Grand Marché
   Avec ses 745 000 habitants, Cracovie est la 3ème plus grande ville de Pologne mais c'est aussi le centre culturel et scientifique du pays. En fait, Cracovie était avant Varsovie la capitale de la Pologne et elle est toujours considérée comme le véritable centre du pays avec ses traditions et son passé vieux de plus de 1000 ans.
    Cracovie connaît une période florissante sous le règne de la dynastie lituanienne Jagiellon (1386 - 1572) qui entretenait de bonnes relations avec les Habsbourg. Capitale d’un état puissant, elle devient un centre bouillonant des arts et sciences, admirée par les étrangers et encensée par les poètes.
   Cracovie n’a subi pratiquement aucune destruction depuis celle des Tartares au Moyen Âge et l’industrialisation s’est faite essentiellement en dehors de la ville. La ville est donc riche d’exemples de toutes les époques, surtout de la Renaissance, mais aussi de style baroque et néogothique (Collegium Novum). L’intérieur des bâtiments a lui aussi été épargné des pillages et les palais, églises et anciennes résidences aristocratiques de Cracovie brillent par la richesse des détails architecturaux, les vitraux, peintures et sculptures, ornementations. ...plus En savoir plus...


plus  Webcam sur le Rynek

 
   Parmi les centaines de monuments historiques, citons :
  • La colline de Wawel avec la cathédrale-basilique Saints Stanislas et Venceslas et le Palais Royal.
    Pendant des siècles, Wawel était le centre du pouvoir ecclésiastique et monarchique de la Pologne. Sous le règne de Sigismond Ier le Vieux, Bartolomeo Berecci de Florence bâtit la célèbre « chapelle de Sigismond » - un chef-d’œuvre de l’art de la Renaissance. Le roi Jean III Sobieski y est enterré.
    À l’entrée de la cathédrale, on trouve des os de mammouth, dont la légende dit que lorsqu’ils tomberont, Cracovie sera détruite.
    Au bas de la colline, près de la riviëre Vistule (Wisla) se trouve une statue du dragon emblème de la ville. La légende raconte que ce dragon dévorait des jeunes filles ; le roi désireux de s'en débarrasser proposa la main de sa fille à celui qui le tuerait. Les plus preux chevaliers se bousculèrent et échouèrent. Finalement, un petit artisan malin laissa près de l'antre du dragon une peau de mouton imbibée de soufre. Le dragon, la bouche en feu, alla boire l'eau de la Vistule et but tellement que son ventre explosa. Aujourd'hui, la dent de ce dragon se retrouve près de la porte de la cathédrale (dit la légende).

Get the Flash Player to see this player.

  • la vieille ville médiévale (Stare Miasto)
    • avec sa grand'place (Rynek Głowny), la plus grande place d'Europe, au milieu de laquelle on trouve le Sukiennice (Halle aux draps) remplie de petites boutiques de souvenirs.
    • Côté Est de la place trône la Basilique Sainte Marie.
    • Côté Sud, subsiste la tour de l'Hôtel de Ville, datant du XIVe siècle et symbole de l'autonomie municipale.

Get the Flash Player to see this player.

vue d'ensemble de la place principale


La Halle aux Draps La Halle aux Draps
   Les Halles aux Draps (Sukiennice) occupent le centre de la Place du Marché, c’est un exemple rarement rencontré d’un bâtiment médiéval qui sert aux marchands depuis des siècles. Elle fut construite entre 1380 et 1400. Depuis la fin du XIIIe siecle on y vendait les tissus. En 1555 la Halle brula. Elle doit son apparence actuelle aux plans de l’artiste italien de la Renaissance, Giovanni il Mosca.
    Le rez-de-chaussée est un imense espace marchand où l'on trouve tout produit artisanal : du jeu d'échecs en bois sculpté aux chaussettes en laine extra vierge, en passant par les poupées en habits régionaux, fourrures et surtout de superbes bijoux en ambre sous toutes ses formes !
   Actuellement le premier étage est occupé par le Musée de la Peinture Polonaise, abritant les oeuvres du XVIIIe et XIXe siècles. La partie sud de la Place du Marché est dominée par la tour de l’ancien hôtel de ville d’où l’on peut admirer le panorama magnifique.

Get the Flash Player to see this player.



Eglise Notre-Dame Eglise Notre-Dame le retable de Witt Stwosz
   L'église gothique Sainte-Marie, construite au XIVe siècle, se dresse sur la place du marché avec son célèbre autel en bois de tilleul du maître allemand Veit Stoss que les Polonais appellent Witt Stwosz. En 1489, Veit Stoss de Nuremberg apporte la dernière touche au grand autel de l’église Notre Dame. Il finira aussi le sarcophage de marbre pour Casimir IV Jagiellon.
    Toutes les heures, depuis la plus haute tour de la basilique Notre-Dame, le Hejnal est joué à la trompette dans les quatre directions du monde, l'une après l'autre. Le hejnal est maintenant le symbole musical de la ville.
    Selon la légende, la mélodie date de la 1ère partie du XIIIe siècle (1240: invasion tartare) quand la sentinelle aperçut les Tartares qui s’approchaient et joua la mélodie en guise d’alerte. Il ne finit pas sa chanson, car il fut tué par une flèche tartare en pleine gorge, mais il réussit à sauver la ville de la destruction. Pour cette raison, la mélodie est jouée jusqu’au moment où elle est soudainement interrompue.

Ecouter le hejnal   

Hejnal

Get the Flash Player to see this player.



La vie sur la place La vie sur la place

Get the Flash Player to see this player.

    Ville monument à la cour de Bohême, Cracovie et les Mines de sel de Wieliczka sont inscrites sur le registre du Patrimoine Mondial de la Culture de l'UNESCO depuis 1978.
    C'est à la fin des années 40, avec la nationalisation des industries et l'implantation de "Nowa Huta" au nord-est de la ville, que Cracovie s'est transformée en un imposant centre métallurgique. La vie s'organise maintenant autour des hautes technologies et du tourisme.
    Aujourd'hui, Cracovie panse ses plaies pour retrouver son éclat d'antan, la ville comme son environnement ayant été mis à mal par un demi siècle d'industrialisation.
    L’Université Jagellone, antérieurement l’Académie Cracovienne fut créée en 1364 par Casimir le Grand (Kazimierz Wielki). Elle était la seconde université d’Europe centrale et orientale après celle de Prague.
   L’université a atteint son apogée au XVe siècle, en particulier ses facultés de mathématiques et d’astronomie. Copernic a étudié ici à la fin du XVe siècle et on ne sait toujours pas si ses documents sur l’héliocentrisme sont placés dans les murs de l’université.
    Aujourd’hui, Cracovie est une ville universitaire très vivante avec 120 000 étudiants.


   Le marchè de Noël à Cracovie

Get the Flash Player to see this player.




   Les magnifiques crèches de Noël

Get the Flash Player to see this player.


    Extrait du Journal télévisé de 13h sur TF1 le 25 décembre 2006

  Dans son livre "Cracovie ne s'est pas fait en un jour" Karol Estreicher a donné une description de la crèche, plein d'admiration:

"(...)C'était une grande construction, de taille d'une porte d'entrée. Avant d'admirer sa forme, on voyait d'abord ses couleurs intenses. Haut en couleurs, la crèche présentait aussi une architecture unique. Le rouge, le vert, le violet, le bleu, le jaune, le noir, le marron, l'argent et l'or créaient cette profusion de couleurs vive et attirante comme le feu. La façade de l'édifice était flanquée de deux tours, inspirées de celles de l'église Mariacki, mais plus richement décorées et coiffées de couronnes élancées. Au milieu, une imposante coupole dorée comme celle de la chapelle Sigismond(...)"

  La crèche est une des plus belles traditions de Cracovie. Originale et cracovienne en même temps, elle allie la simplicité au raffinement. Elle est le symbole et la synthèse de la ville, représente son âme et son charme, mais aussi l'espoir apporté par Noël. Enfin, elle est un théâtre mystérieux où la fable devient vérité.

  Tout a commencé il y a 800 ans dans une caverne près d'une petite bourgade italienne, Greccio en Ombrie. C'est Saint François d'Assisse qui a présenté pour la première fois l'image vivante de la crèche de Bethléem, dans laquelle ses jeunes frères incarnaient les personnages bibliques. Après la mort Saint François, en 1225, ses frères ont poursuivi son oeuvre car il s'est avéré que cette représentation simple et modeste de la Nativité touchait le cour des fidèles.   A dater de cette époque, les crèches de Bethléem paraissaient là où les Franciscains sont passés. A Cracovie cette coutume a dû être apportée peu après 1237, l'année où les Franciscains sont venus pour la première fois en Pologne. Les plus anciennes figurines de crèche viennent en effet du couvent des Clarisses de la rue Grodzka (les Clarisses sont la branche féminine des Franciscains). Ces santons polychromes remontent au début du XIVe siècle. Ce n'est pas par hasard que les plus belles crèches sont dressées dans les églises des pères Bernardins et Capucins, de la famille franciscaine. En Pologne, la coutume de représentations du mystère de la naissance du Christ, jaselka, s'est répandue au XVIIe siècle. Un siècle plus tard sont apparues des figurines laïques des personnages contemporains ou historiques, liés à l'histoire de la Pologne. Entre les XVIIe et XVIIIe siècles, un troisième genre des spectacles a été créé. Ces nouveaux spectacles de rue mobiles étaient présentés dans des constructions tridimensionnelles adaptées au transport et, chose caractéristique, intégraient les éléments de spectacle de marionnettes. La création de cette crèche est due aux maçons à la recherche d'un travail en hiver. Leur idée a remporté un vif succès. Très vite il est devenu coutume d'accueillir à la maison des groupes de théâtre et des chanteurs de Noël qui, avec leurs crèches, jouaient les scènes représentant le mystère de Noël, enrichies par des et de la musique. Ces spectacles éveillaient beaucoup de gaieté chez les enfants et les grands. A partir du XIXe siècle les crèches sont devenues très populaires, si bien que les groupes de chanteurs des cantiques et des constructeurs rivalisaient entre eux, chacun cherchant à construire la plus belle crèche. Ils prenaient comme modèle les églises, les tours, les chapelles, les hôtels particuliers et les statues de Cracovie.

   C'est ainsi que furent créées les miniatures des monuments de Cracovie faites de feuille d'étain, de papier de soie, de cellophane, de lamelles, de paillettes, de perles, de morceaux de verre, etc. Les plus beaux spécimens ont été réalisées par des maçons habitant un faubourg de Cracovie - Krowodrza où le plus connu fut le groupe de Michal et de Leon Ezenekier. À la fin du XIXe siècle, ils construisirent la crèche qui constitue le modèle de référence à ce jour. Conservée jusqu'à nos jours, elle se trouve dans le Musée ethnographique à Cracovie. Sa conception architecturale est basée sur les modèles des tours et doit obligatoirement contenir des détails typiques de l'architecture de Cracovie et les scènes de Noël.

  La tradition des spectacles de la crèche cracovienne a disparu dans l'entre-deux-guerres, tuée par les médias modernes, le cinéma et la radio fournissant un divertissement moins coûteux et de diffusion massive. Cependant, grâce à l'initiative de Jerzy Dobrzycki, un grand passionné des monuments et de la tradition de Cracovie, qui a organisé en 1937 le premier concours de la plus belle crèche, la tradition de construire ces merveilleux petits palais a été tout de même maintenue. Malgré la pause due à la guerre, la tradition n'a pas disparue. C'est le Musée historique de Cracovie qui, depuis 1946, s'occupe de l'organisation de ce concours. Pendant ces années ont apparu de nombreux constructeurs talentueux (Stanislaw Paczynski, Maciej Moszew, Tadeusz Wojciechowski) et des dynasties de constructeurs (Malikowie, Gluchowie, Piacikowie). Des prix ne sont pas seulement attribués aux professionnels mais aussi aux enfants et aux jeunes gens encourageant ainsi les futurs artistes.
Return - Go Home